C’est une adresse comme il y en a peu. Un véritable écrin de tranquillité aux portes de Toulouse où règne une certaine simplicité, celle qui sied à l’élégance. Plusieurs mois après l’annonce de son ouverture, l’Hôtel En Marge a accueilli ses premiers clients en juin. Plus qu’un hôtel, c’est l’aboutissement d’un projet en duo, celui du couple d’Isabelle et Frank Renimel arrivé à Aureville en 2012. Aménagé dans une aile indépendante du Restaurant En Marge (labélisé Table de Prestige chez Tables & Auberges de France), l’hôtel fait écho à la table du chef étoilé. Admirer la vue sur les coteaux depuis l’hôtel, tout en dégustant les mets de ce grand talent de la gastronomie, voilà un programme qui devrait réjouir la clientèle hôtelière en quête de séjours gourmands.
De la table à l’hôtel
Installé à 15 minutes au sud de la ville rose, le site d’En Marge est né de la rénovation d’un ancien corps de ferme du 19ème siècle. L’hôtel s’intègre parfaitement à cet ensemble architectural tout en galets de la Garonne, en acier, pierre et bois. Un symbole de l’art de vivre qui propose une grande suite et deux juniors suite au rez-de-chaussée ainsi que deux autres chambres à l’étage (à partir de 185 euros). Passé l’entrée principale ce n’est pas derrière un desk classique que l’on vous reçoit mais plutôt dans un petit salon cosy propice à l’échange et à la convivialité. Chaque espace du bâtiment a été pensé et décoré sous l’œil avisé d’Isabelle Renimel et du designer lyonnais Sylvain Vialade. Du sur-mesure pour ces 5 chambres que le couple a choisi de thématiser (matières, couleurs, mobilier etc.) et de baptiser au gré des différentes étapes de la cuisine de Frank Renimel : l’exploration, l’amusement, la gourmandise, la création et la réflexion. Aux clients de choisir leur chambre selon leurs envies, comme ils choisiraient un plat à la carte du chef. A noter que les chambres au rez-de-chaussée bénéficient toutes d’une terrasse privée aménagée. Les salles de bain sont toutes équipées d’une douche balnéothérapie et/ou d’une baignoire.
Un petit déjeuner en bord de piscine
Ouverte sur un magnifique jardin, et donnant sur le vallon d’Aureville, la piscine est l’endroit rêvé pour prendre son petit déjeuner en été (servi en chambre également). La formule continentale a 19 euros par personne propose des jus de fruits frais pressé minute, des confitures et pâte à tartiner maison pour accompagner les pains, les viennoiseries et les boissons chaudes traditionnelles. Les plus gourmets ne pourront résister à la carte de suggestions du chef (œufs, charcuterie, fromage, saumon, crêpe, yaourt maison, salade fruits etc.). De quoi s’ouvrir l’appétit avant d’aller déguster dans la journée les plats « signature » de la maison à l’image du Cappuccino de champignons, foie gras et émulsion de volaille à la truffe noire ou le fameux nuage de yaourt au parfum de la violette. Des mets confectionnés à base de produits représentatifs de la région Occitanie et issus des circuits-courts. Très courts même puisque le restaurant s’est doté d’un potager et d’un verger non traités, qui fournissent au gré des saisons, les carottes, les radis, les betteraves, les pousses de salades, les cerises, les fraises, les fraises de bois, les abricots, les pommes, les fleurs comestibles et autres herbes fraiches aromatiques. L’envergure de ce site en pleine nature a aussi permis l’aménagement d’un étang et de vignes.
L’hôtellerie de la périphérie toulousaine peut aujourd’hui s’enorgueillir d’une nouvelle adresse qui ne laisse pas indifférente. Elle reflète la passion d’un couple pour son métier et l’envie de faire plaisir, comme l’explique Frank Renimel : « En Marge, c’est surtout l’histoire d’un couple, une histoire à deux. Je connais Isabelle depuis l’enfance, et elle m’a depuis suivi dans tous mes projets. Nous sommes parfaitement complémentaires : je crée mon univers en cuisine, et elle s’occupe avec brio de prendre soin de nos hôtes. Elle a aussi géré avec beaucoup de goût la décoration d’En Marge. C’est main dans la main que nous avons pris le risque de nous installer à Aureville. Et nous sommes aujourd’hui heureux du résultat ».
Annie Mitault