Tradition oblige ! La galette des rois est chaque début d’année le grain de sable qui vient contrarier nos bonnes résolutions. Difficile pour les gourmands de résister à ce doux moment gustatif… Et que l’on aime la galette ou pas, on prend plaisir à se réunir en famille, entre amis ou entre collègues juste pour le rituel. Aujourd’hui, cette tradition est bien plus culinaire que religieuse. Mais au fait la galette des rois, la fève, le roi, la reine… tout çà… comment c’est né ? Comment en est-on arrivé à placer le petit dernier sous la table pour attribuer les parts à tous les membres présents ?
Une tradition populaire
L’Epiphanie, célébrée 12 jours après Noël, était à l’origine le jour des fêtes païennes romaines célébrant la lumière appelées les « Saturnales ». Au sens chrétien, cette date marque la présentation de Jésus au Rois Mages. Pendant les Saturnales, un roi était désigné parmi les jeunes soldats. L’heureux élu pouvait alors commander à manger tout ce qui lui faisait envie. Cette tradition a évolué au cours des siècles, l’Epiphanie devenant l’occasion de « tirer les rois » : à l’intérieur de la galette, on a dissimulé une fève qui permettra à celui qui la trouve d’être le roi de la fête et de revêtir une couronne dorée. Au XIVe siècle, la tradition voulait que l’on partage la galette en autant de parts que de convives, plus une. Cette dernière, appelée « part du pauvre », était destinée au premier indigent qui se présenterait au logis. Depuis, les fèves se sont améliorées avec le temps et les haricots secs ont été remplacés d’abord par des pièces d’or puis par des fèves de plus en plus belles, traditionnelles ou originales. Ceci pour le plus grand bonheur des collectionneurs, que l’on appelle les fabophiles.
Galette, gâteau ou brioche des rois ?
Il existe plusieurs sortes de gâteaux des rois selon les régions. Alors qu’au nord on mange une galette des rois faite à base de pâte feuilletée et de frangipane, on trouve aussi en Provence la galette des rois brioche, ronde avec des fruits confits. Des recettes plus locales sont également à découvrir : « Patissous » du Périgord, « Coque des Rois » entre Toulouse et Montauban, « Flamusse » de Bresse, « Garfou » du Béarn, « Goumeau » de Franche Comté, « Pithiviers » dans le Loiret, « Pogne » dans le Dauphiné, « Dreykönigskuchen » en Alsace ou encore « Nourolle » en Normandie… Selon les régions, les galettes prennent différentes formes et couleurs pour le plus grand plaisir des gastronomes.
Et si l’on aime la galette quand elle est bien faite, on l’aime aussi bien accompagnée. Petit tour rapide des boissons à privilégier. Qu’il soit Normand ou Breton, un bon cidre fermier se mariera très bien avec la galette comme tous les vins pétillants : un champagne brut ou demi-sec, un crémant d’Alsace, un Montlouis sur Loire, une Blanquette de Limoux, voire un Moscato d’Asti… certains vins doux ou moelleux (Muscat de Beaumes de Venise, vin de paille du Jura, Vouvray de Loire, Jurançon etc.). Enfin, pour les plus raisonnables un thé au jasmin sera juste parfait pour le goûter.
Bon à savoir… celui qui trouve la fève se doit, non pas comme on le croit souvent d’acheter une autre galette, mais d’offrir un coup à boire à toute l’assemblée !
Pour vous faire savourer l’événement culinaire incontournable de ce début d’année, Tables & Auberges de France vous dévoile la recette de la brioche des rois de l’Auberge de la Madone, à Peillon (06), labélisée Table Gastronomique. Christian MILLO et son fils Thomas y jouent en cuisine une partition à 4 mains et rivalisent de talent.
Ingrédients :
Recette :