Vous ne le savez peut-être pas mais demain, samedi 1er octobre, le monde célèbrera l’un des produits les plus consommés : le café. A l’origine de cet évènement, le Canada, les Etats-Unis, l’Ethiopie, l’Angleterre et la Malaisie qui fêtent le café depuis de nombreuses années lors d’une journée communément appelée « The International Coffee Day ». Aujourd’hui ce ne sont pas moins de 77 pays membres de l’Organisation Internationale du Café (OIC) qui profitent de cette journée pour sensibiliser le public à l’économie de la filière, à la situation des petits producteurs de cafés et pour promouvoir le café équitable. Petit tour d’horizon de ce produit de grande consommation, dont nous avons du mal à nous passer…
Des vertus médicinales
Si le café a longtemps fait peur en raison de ses effets stimulants, on ne saurait trop vous conseiller d’en boire tant il regorge de qualités et de bienfaits. Evidemment déconseillé pour les femmes enceintes et pour les personnes qui souffrent d’anxiété, d’insomnie ou encore d’hypertension artérielle, les nutritionnistes s’accordent pourtant sur ses vertus médicinales. Ainsi, saviez-vous qu’il prévient le vieillissement cérébral, permet à notre corps de s’hydrater et réduit les risques de diabète de type 2 ? Il aide également le foie à se débarrasser des toxines et il est un très bon antioxydant. Sans pour autant devenir accro, n’ayons donc plus de scrupule à se jeter sur notre petit noir du matin !
De l’Ethiopie à l’Amérique Latine…
Difficile de savoir exactement quand et comment le café est apparu. La légende raconte qu’il fut découvert par un berger de l’Abyssinie (ancienne Ethiopie) sur le bord de la Mer Rouge, après qu’il ait observé que ses chèvres devenaient agitées lorsqu’elles mangeaient les feuilles et les fruits du caféier. Les moines de la région ont alors commencé à utiliser l’infusion de ces fruits pour résister au sommeil pendant qu’ils priaient. Un jour de pluie, dans l’intention de les faire sécher, l’un des moines du couvent approcha du feu une branche chargée de baies et l’oublia. Les baies commencèrent à se carboniser, dégageant un parfum bien agréable. Les baies brûlées furent écrasées et utilisées pour l’infusion. La torréfaction était née. Le café s’est ensuite répandu au Yémen et dans toute l’Arabie au XVe siècle par l’intermédiaire des pèlerins musulmans qui se rendaient à la Mecque. Il est alors appelé « K’hawah » qui signifie « revigorant ». Sa conquête du monde va se poursuivre via Le Caire, Bagdad, Alexandrie et Istanbul où le premier débit de café est ouvert en 1555. Il arrivera en Europe en 1600. La France va jouer un rôle important dans l’essor de la culture du café, notamment grâce au Chevalier Gabriel de Clieu qui partira planter deux pieds de caféier en Martinique. Les plantations ont continué à s’étendre grâce à la traite des Noirs, qui s’effectue dans le cadre du « commerce triangulaire » reliant des ports de l’Europe du Nord, les côtes africaines, les Caraïbes et le Brésil, pays d’Amérique Latine qui deviendra très vite leader mondial de la production de café.
A l’origine du café ? Un arbre appelé le caféier pouvant atteindre jusqu’à 15 mètres de hauteur. On le trouve dans plus de 80 pays situés sur la « ceinture du café » qui s’étend de l’Equateur jusqu’au vingtième parallèle vers le nord et vers le sud. Parmi les principaux producteurs mondiaux : le Brésil, la Colombie, l’Indonésie, le Mexique, l’Inde, l’Éthiopie, le Guatemala, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire, le Costa Rica, le Vietnam, le Salvador et le Kenya. Essentiellement des pays où le climat alterne humidité et sécheresse nécessaire à la culture des caféiers. Le café est une graine extraite de leurs fruits, appelés cerises de café en raison de leur couleur rouge. Chaque cerise (ou drupe) contient normalement deux grains de café qui vont être récoltés à la main. Une fois sélectionnés, lavés et emballés dans des sacs de jute, les grains de café verts sont expédiés dans les pays consommateurs où ils sont torréfiés, c’est-à-dire grillés pour développer leurs arômes. Selon la durée de la torréfaction, le café sera doux, velouté ou corsé. On notera qu’il existe deux grandes variétés de café : l’arabica (75% de la production mondiale) qui possède une faible teneur en caféine et donne un café au goût fin et parfumé ; et le robusta dont la teneur en caféine est le double de celle de l’arabica et donne un café au goût moins raffiné et plus âcre.
Cafetière ou percolateur ?
Pour la petite histoire, on se rappellera qu’avant l’invention de la cafetière, le café était préparé en infusion ou en décoction. C’est un français, François Antoine Henri Descroizilles qui inventera en 1802 la « caféolette », une cafetière comportant 2 récipients superposés et séparés par un filtre. On doit l’ancêtre de l’expresso encore à un français, Louis Bernard Rabaut qui invente en 1822 le procédé par percolation. Ce procédé est un principe d’extraction du café qui repose sur la vapeur ; au lieu de laisser couler l’eau on force de la vapeur au travers de la mouture. Durant de nombreuses décennies, la préparation du café va donner lieu à de multiples innovations : le café soluble, l’expresso, le filtre à papier ou encore les dosettes… Aujourd’hui il existe mille et une façons de préparer son café, chacun l’accommodant selon ses goûts : expresso, café au lait, café filtre, cappucino, café moka, latté macchiato… que vous aimiez le boire en deux gorgées en solitaire ou plutôt très allongé en compagnie de vos collègues à la machine à café du bureau ou encore au restaurant, prenez le temps de le déguster et de l’apprécier à l’image du compositeur italien Giuseppe Verdi : « Le café est le baume du cœur et de l’esprit… ».
Annie Mitault
Pour illustrer cette journée internationale du café, nous vous invitons à découvrir les vertus culinaires du café à travers une recette proposée par notre partenaire Nespresso :
Canard fumé au foin,morilles, café crème au Grand Cru Indriya from India