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Béatrice FABIGNON Cheffe spécialisée Outre Mer

Même si le milieu de la gastronomie reste majoritairement masculin, depuis quelques années, les femmes ont réussi progressivement à se faire une place, notamment en tant que Cheffes !

– Béatrice, Quelles ont été vos sources d’inspirations et vos modèles dans l’univers de la gastronomie ?

Ayant eu un parcours atypique avec une reconversion professionnelle je n’ai pas « baigné » dans l’univers de la gastronomie, j’y suis venue sur le tard. Néanmoins, j’ai un grand respect pour les femmes dans la haute gastronomie quand on sait la dureté de la profession et le niveau d’implication, d’exigence, d’investissement qu’il faut pour atteindre l’excellence et la reconnaissance des clients et de la profession

Compte tenu de mon parcours et surtout de la direction de ma cuisine exotique, c’est sans surprise que ma mère a été un modèle dans la transmission, ainsi que les femmes antillaises que j’ai beaucoup observées étant petite. Cette façon de marier les saveurs sans livre de recettes, de créer des plats délicieux avec pas grand-chose, j’ai toujours trouvé cela impressionnant. 

– Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui veulent devenir cheffe ?

J’ai d’abord envie de dire que cheffe n’est pas le plus important, le terme même indique le rang hiérarchique qui est important alors que le terme de cuisinier/cuisinière indique la profession dans laquelle on souhaite s’impliquer peu importe le type de cuisine. Mes conseils ; Ne pas hésiter à se former, ne pas sous-estimer cette profession, savoir dans quel type et genre de cuisine elles souhaitent évoluer car il existe différentes voies, haute gastronomie, bistronomie, cuisine centrale ou scolaire etc. S’avoir s’entourer

 

– Pensez-vous que les femmes apportent une contribution particulière à la gastronomie et à la culture culinaire en général ?

En effet c’est pour moi une évidence ! La Femme possède une autre approche de la profession, un management différent, une façon de s’exprimer et d’aborder les relations humaines peut-être différemment. La contribution est évidente car des jeunes femmes s’identifient et décident d’aller dans cette profession. La haute gastronomie ou gastronomie représente moins de 10% de la profession et les hommes pour des raisons évidentes sont plus en nombre. Néanmoins historiquement les femmes ont toujours été dans les métiers de bouche et y sont toujours et représentent la majorité dans ce secteur d’activité

Béatrice FABIGNON « Petits plats comme aux Antilles »

https://www.fnac.com/a17898745/Collectif-Petits-plats-comme-aux-Antilles

Propos recueillis par Stéphanie MARTINEZ

Retrouvez les interviews de trois Femmes Cheffes de renom : Sandrine BRUCHET, Nina METAYER, Babette de ROZIERES

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